Jules de LAHONDÈS

1830-1914

président de la Société Archéologique du Midi de la France (1889-1914)

Source Société Archéologique du Midi de la France

 

BIBLIOGRAPHIE DE M. J. DE LAHONDÈS

Annales de Pamiers, 2 vol. de 526 et 508 p. 1882-84. Toulouse, E. Privat.

L’église Saint-Etienne (Toulouse Chrétienne) 1 vol. de 482 p. 1890. E. Privat.

Toulouse (Notice historique sur), 118 p. 1887. Congrès de l’AFAS.

Toulouse et ses monuments, histoire, archéologie, beaux-arts ; prêt à paraître dès la fin de la guerre; Ed. Privat, éditeur.

 

Mémoires de la Société archéologique du Midi

La cathédrale de Pamiers, t. XI, 352.
Chapelle de Salau en Couserans, XI, 410
Lettres inédites de Henri IV, XII, 165.
Ecoles dans une petite ville avant la Renaissance. XII, 392.
Eglise de Foix, XIII, 253.
Procès d’esclave au quinzième siècle, XIII, 334.
Belpech de Garnagois, XIV, 29.
Porte du grand consistoire, Toulouse, XIV, 169.
Chapiteaux de Saint-Sernin, XV, 258.
Les statues de la vierge du Musée, XVI, 269.
Eloges de Edmond Chambert, XIV ; de Théodore de Sevins, XV ; de Joseph de Malafosse, XV.

Bulletin de la Société archéologique

1888     L’exposition rétrospective de Toulouse, 30 ; œuvres d’art anciennes conservées dans les églises de Toulouse et du département, 70 ; congrès de la Soc. franç. d’arch. à Dax et Bayonne, 104.
1889     Note sur le Camaieu de Saint-Sernin, 31 ; le projet de classement de l’église de Montgeard, 83 ; l’excursion à Saint-Lizier, 85.
1890     La visite au château de Pinsaguel, 65 ; l’excursion à Rieux et Saint-Félix, 78 ; éloge de Théodore de Sevin, 90.
1891     Excursion à Bournazel et à Conques, 93 ; fouilles de Martres, 23 ; fouilles dans l’église des Cordeliers, 73 ; les restaurations du château de Foix, 98 ; une visite à la basilique de Saint-Sernin, 50 ; visite à l’église des Jacobins, 63.
1892     Les dents d’éléphant du musée Saint-Raymond, 109 ; les sépultures trouvées à Bigot (Haute-Garonne), 45 ; la restauration de la tour des archives à Toulouse, 56 ; excursion à Cahors, 103 ; au château de Pibrac, 107 ; à Rodez, 112 ; une vue de la Chartreuse de Toulouse, 52.
1893     Armoiries de Comminges au château de Foix, 19 ; testament d’un bourgeois de Pamiers, 68 ; Guy du Faur de Pibrac, 33 ; oratoire de Pieusse, 41 ; église de Venerque, 66 ; chapiteaux de la cathédrale de Pamiers, 68 ; église Saint-Pierre, 70.
1894     Notice sur César Daly, 40 ; armoiries sur les monuments publics ou privés de Toulouse, 95 ; chapiteau roman de l’hôtel d’Espagne, 98 ; sceau de Hugues de Taurechis, 103 ; monnaies ibériennes au Taureau, 113 ; maison ancienne rue Malaret, 120 ; maison ancienne de la Ville-basse de Carcassonne, 165.
1895     Les chapiteaux de Saint-Sernin, 108; le mss. de l’abbé Magi, et le registre rouge des Jeux Floraux, 109.
1896     Les églises romanes de l’Ariège, 39 ; les Mortreuil, sculpteurs toulousains et le dôme de Saint-Pierre, 145 ; voyage à Pibrac, 147 ; à Auch, 149.
1897     Ancienne porte de la cathédrale de Pamiers, 10-13 ; découvertes archéologiques à l’hôtel d’Assézat, 31 ; dessin du pont de Céret, 14 ; monuments de Villefranche-de-Rouergue, 147 ; éloge de B. Benezet, 127 ; inscription de l’hôpital de la Grave, Toulouse, 47; les cariatides de l’hôtel de Pierre, à Toulouse, 104 ; les peintures de l’abside de Saint-Sernin, 147 ; restauration du cloître des Augustins, 145 ; travaux à la cathédrale d’Albi, 114 ; château de Merville, 153.
1898     Croix anciennes du pays de Cabardès, Aude, 28 ; fresques à la cathédrale de Pamiers, 65 ; églises ogivales de l’Ariège, 41 ; un traité pour une croix érigée à Toulouse, en 1508. Traités conclus avec des artistes de Toulouse, 159 ; excursion à Saint-Lizier et au château de Prat.
1899     Etude sur une statue de saint Louis, 17 ; trois villes du Tarn, Gaillac, L’Isle-d’Albi, Rabastens, 117; l’art religieux au treizième siècle en France, par M. Mâle, 150.
1900     Inscription funéraire du quatorzième siècle au Mas-Cabardès, Aude, 25 ; le poète rémois Jean Voulté à Toulouse, 77 ; les châteaux de Cabaret, Aude, 121 ; épaves du cloître des Carmes à Toulouse, 144 ; trois maisons à Toulouse, 154 ; le journal d’un curé de Mas-Cabardès, Aude, 1595-1643, 176 ; Tête de saint Maurice et de Jeanne d’Arc, 199 ; inscription du quinzième siècle à Carcassonne, 203 ; les statues de saint Nazaire, à Carcassonne, 258 ; Saint-Antoine du T et la rue de ce nom à Toulouse, 274 ; un blason à l’hôtel Saint-Jean, Toulouse, 343 ; les termes gothique ou ogival, 344 ; quelques sceaux toulousains, 371.
1901-1902        Hypothèse sur le tombeau de Briçonnet, 118 ; les vierges sculptées du musée de Toulouse, 149 ; Saint-Hilaire et Alet, Aude, 162.
1902-1903        Calice du château de Cabaret, Aude, 288 ; mss. sur velin acquis par le musée Saint-Raymond, 327 ; trois pierres tumulaires d’abbés de Saint-Sernin, 331 ; excursion à Villefranche-de-Rouergue, 335 ; consécration de Saint-Etienne, 1592, 345.
1903-1906        Portraits sculptés de saint Louis, 18 ; monogrammes de Jésus sur les portes des maisons de Toulouse, 23 ; la Renaissance à Toulouse, 62 ; diverses armoiries de Saint-Nazaire de Carcassonne, 130 ; stalles de Saint-Sernin et de Saint-Etienne contemporaines, 134 ; la plus ancienne poésie de la bibliothèque des Jeux Floraux, 153 ; les récents travaux à Saint-Etienne de Toulouse, 178 ; les primitifs à Toulouse, 232 ; Rédaction du catalogue manuscrit de la Bibliothèque de la Société, 279 ; l’ancienne Trésorerie de Toulouse, 291 ; la fontaine de la place Saint-Etienne, 303 ; à propos de la décoration des portails romans, 314 ; statues de l’église Saint-Sernin au musée de Toulouse, 319 ; excursion de la Société à Cordes, 332 ; le vieil Albi, exposition Léon Soulié, 379 ; une vue du quai de la Daurade en 1781, 395; la restauration des monuments, 418 ; album des portraits de parlementaires, 443 ; sur le sentiment pathétique dans l’art du Moyen-âge, 446 ; ms. de Saint Etienne au British Museum, 451 ; les statues des deux femmes portant un lion et un bélier passées de l’église Saint-Sernin au musée, 452 ; 1650, despanses pour les Jeux Floraux, suivant le testament de Dame Clémence, 456 ; vues anciennes de Toulouse, 455 ; maison gothique de Toulouse, 472 ; congrès archéologique de Carcassonne et Perpignan, 513 ; un panorama d’Albi, fin dix-huitième siècle, 525.
1906-1909        Le portail de Saint-Pierre-des-Cuisines, Toulouse, 9 ; sur une des portes de l’église de Saint-Sernin, 115 ; pieta de Saint-Nazaire de Carcassonne, 123; fontaine de la place de la Trinité, Toulouse, 124 ; Ronsard couronné par l’Académie des Jeux Floraux, 183 ; trois beaux portails de Toulouse détruits, 202 ; allocution de la séance publique : Les statues de Saint-Sernin seraient des sibylles, 241 ; l’Horace et le Térence de l’ancienne Académie des Jeux Floraux, 259 ; galeries dans les cours des vieilles maisons à Toulouse, 264 ; sur les portraits des capitouls de 1593 et 1635, 319 ; division de Toulouse en capitoulats, 320 ; sur la mort d’Ernest Roschach et d’Edmond Cabié, 435 ; origines de l’art gothique, 467 ; le blason de Cominihan sur un portail de Toulouse démoli, 477 ; le vieux Toulouse : une épave des Pénitents-Gris, 480 ; le collège de Pampelune à Toulouse, 487 ; cloche de Montcabrié [Tarn], 510 ; inscription sur pierre du treizième siècle de Ramonville-Saint-Agne, 535 ; langue romane : un texte de 1302, 37.
1910-1912        Le Jugement dernier à la cathédrale d’Albi, 24 ; la Pentecôte et l’Ascension sur les chapiteaux de la Daurade, 29 ; jubé de Saint Étienne, 48; couvent de la Madeleine, 55 ; niches à statues dans les rues de Toulouse, 99 ; un colombier toulousain au dix-septième siècle, 146 ; l’église de Montréal (Aude), 244; cloche de Sainte Foy-d’Aigrefeuille (Haute-Garonne), 171 ; notice sur Antonin Deloume, 209 ; nouvelle image en marbre du dieu cornu, 237 ; éloge d’ Anthyme Saint-Paul, 265 ; le Château de Saint-Jory, près Toulouse, 289 ; crucifix à double face des Jacobins, musée Saint Raymond, 301 ; prétendue statue de Clémence Isaure, son étude, son intérêt, 357 ; mortier en pierre du Musée, 362 ; un dessin ancien de la Cité de Carcassonne, 381.
1912-1913        Portes d’hôtels Louis XVI à Toubouse, 3 ; allocution de M. J. de Lahondès à M. Dürrbach, élu membre correspondant de l’Institut, 33 ; une inscription de l’Aude en 1314, 54 ; les anciens plans et coupes de l’église de la Daurade donnés à la Société par M. le colonel Delort, 62 ; la restauration de la Cité de Carcassonne, 91 ; excursion de la Société au château de Castelnau-d’Estrétefonds, 120.
1914     Bas-relief dans une cour de la rue de la Dalbade, 89 ; sur la restauration de Carcassonne, 91 ; les chevaux sur les chapiteaux romans du Musée, 303 ; une gravure satirique à Toulouse en 1788, 306.

Album des monuments du Midi

Notice sur Guy du Faur de Pibrac, p. 43.
Un émail de Limoges au musée Saint-Raymond de Toulouse, p. 47.

Bulletin archéologique

1898     Les églises romanes de l’Ariège, 48 p.
1899     Une statue de saint Louis à l’église Saint-Vincent de Carcassonne, 12 p.
1900     Les églises gothiques de l’Ariège, 43 p.

Bulletin monumental

1875     L’église Notre-Dame-du-Camp de Pamiers, 5 p., 677.
1876     Notice sur l’abbaye de Saint-Hilaire (Aude), 23 p., 289.
1877     Les églises romanes de la vallée de l’Ariège, 43 p., 513 et 703. Restauration de l’église Saint-Sernin, 2 p., 91.
1879     Le professeur Edw. Barry, correspt de l’Institut à Toulouse, 629.
1883     Les églises fortifiées des pays de Foix et du Couserans, 23 p., 288. Restauration de la cathédrale d’Albi, 9 p., 111.
1884     Quelques châteaux du pays de Foix, 37 p. [vol. du Congrès de Foix et Pamiers, Saint-Girons].
1886     Les prieurés de Saint-Sernin de Toulouse dans le pays de Foix, 37 p., 363, 438.
1890     Fouilles de Martres-Tolosane, 4 p., 260.
1891     L’oratoire de Pieusse, 4 p., 240. Le Musée Saint-Raymond de Toulouse, 8 p., 369. Les débris du couvent des Cordeliers de Toulouse, 530.
1893     Maisons anciennes dans l’Ariège et l’Aude, 32 p., 458.
1894     Une maison de potier d’étain à Toulouse, 5 p. 518.
1895     L’hôtel d’Assézat à Toulouse, 31 p., 369.
1896     L’hôtel de pierre à Toulouse, 9 p., 287.
1898     Croix du pays de Cabardès, 14 p., 299.

Revue des Pyrénées

L’ancien monastère de Pauliac, près Toulouse et Belpech, 7 p., III, 144.
Les œuvres poétiques de Gui du Faur de Pibrac. 11 p., VI, 105.
Simon de Laloubère, 31 p., VII, 233.
Les lacs des environs d’Ax, VIII, 500.
Plan en relief des Pyrénées, IX, 377.
Martres-Tolosane, X, 83.
Toulouse, 11 p., 1899, XI.
La Montagne Noire, 30 p., XIV, 1902, .453.
L’éducation d’un prince (Mémoires du général d’Hautpoul), 21 p., XIV, 237.
Une poétesse épique toulousaine, 19 p., XV, 585.
Les lettres de Tristan d’Usson, 24 p., XVII, 220.
Marmontel aux Jeux Floraux, 17 p., XVIII, 507.
Un voyage en Italie en 1729, 19 p., XXI, 567.

Bulletin de la Société ariégeoise

Lettres des comtesses de Foix et des évêques de Pamiers, 1448-1591, pp. 101-121.
1884     Louis de Froidour dans le Couserans, pp. 251-271, 287-294.
1887     Les diocèses de Mirepoix et de Rieux sous Louis XIV, p. 129.

Recueil de l’Académie des Jeux Floraux

Remerciement, 1886 ; Éloge de Clémence Isaure. 1887 ; Réponses à M. Benezet, 1890 ; à M. de Peyralade, 1893 ; à M. de Laportalière, 1897 ; à M. de Rességuier, 1909. Rapport sur les prix de vertu, 1896 ; Eloges de MM. Bladé, 1903, Buisson, 1911.

L’âme latine

1905     La violette d’argent de Favart, 12 p.; 434.

Semaine catholique de Pamiers

Les églises anciennes du diocèse de Pamiers ; articles parus dans les années 1883 et suiv., décrivant 66 églises et réunis en un volume de 250 pages environ.
La Confrérie des artisans de Pamiers, 8 p. ; Jean de Pins, évêque de Rieux, 16 p. ; Le Château de Montségur, 5 p.

Société de Géographie. 1888, le navigateur Lapérouse, albigeois. 38 p.

Articles dans Le Conservateur de l’Ariège, 1871-73.*

Articles dans L’Union du Languedoc.

Avis.

M. de Lahondès collabora au Messager de Toulouse les lundis, de 1897 à 1901. Après la disparition de ce journal il passa à L’Express du Midi. Il y débuta le 24 juin, mais d’abord irrégulièrement. A partir du 6 mars 1907, ses articles sur le vieux Toulouse commencent. Mais ce n’est qu’à partir du 29 septembre qu’ils paraîtront régulièrement le dimanche. Cela noté, il sera aisé de retrouver dans la collection de L’Express les articles énumérés :

1907 6 mars, rue Ozenne ; 13 avril, le vieux Toulouse ; 8 mai, place Perchepinte ; 12 juin, l’allée Silencieuse ; 28 juillet, place Saint Étienne ; 25 août, rue Ozenne ; 22 sept., la rue de la Dalbade ; 29, vitrail de Saint-Etienne.
Le dimanche, octobre, 20, accroissements anciens de la ville ; 27, rue Pharaon.
Novembre, 10, le vieux Toulouse, rues diverses ; 17, rue Saint Rome ; 24, portrait de Racine.
Décembre, 1, rue du Taur ; 8, souvenirs toulousains; 15. id.

1908 janvier, 5, le Peyrou ; 12 et 19, la rue Valade.
Février, 9, rue Tolosane et des Arts ; 9 et 16, rue de la Pomme ; 22, rue Boulbonne
Mars, 1, place Saint-Georges ; 8, rue Saint-Antoine-du-T ; 15 et 22, rue Matabiau ; 29, quartier des Pénitents.
Avril, 5, rue Malaret ; 12, statues de Saint-Sernin au Musée ; 26, faubourg de Saint-Étienne ; 3, Porte Saint- Étienne ; 3, Cambon-Caousou ; 17, rue Saint-Étienne; 24, rue Croix-Baragnon.
Mai, 3 rue Croix-Baragnon, suite.
Juin, 7, rue Croix-Baragnon ; 14, rue Bouquières ; 28, rue de la Trinité.
Juillet, 5 et 12, rue des Marchands ; 19, le plus vieux Toulouse, couvent des Réparatrices ; 26, le nouveau catalogue du Musée.
Août, 2, rue d’Astorg ; 9, rue Cantegril ; 23, rue Peyras ; 30, rue Temponières.
Septembre, 6, rue Clémence-Isaure; 13, suite ; 20, rue Cujas ; 27, rue Peyrolières.
Octobre, 4, antiquités romaines du sol toulousain ; 11, id. ; 18 et 25, rue des Argentiers ; 30, les cimetières.
Novembre, 8, moulages de l’hôtel de l’Hôtel d’Assézat ; 15, place de la Daurade ; 22, rue Romiguières ; 28, id.
Décembre
, 6 et 7, rue Pargaminières ; 27, le Bazacle ; en outre, les 23 et 30 juin, le 6 juillet, sur l’Exposition de Toulouse.

1909 janvier, 10, la Belle-Paule ; 17, Matali ; 4, la rue Sainte-Anne ; 31, Histoire de l’Académie des sciences, par Lapierre, C. r.
Février, 7, l’Exposition de 1887 ; 14, comte Henri Russel Killough ; 21, l’île de Tounis ; 28, petites rues du Levant.
Mars, 7, les croix à Toulouse ; 21, C. r. de Male ; l’art religieux ô la fin du Moyen âge ; 22 et 30, Ernest Roschach ; 28, une légende toulousaine.
Avril, 4, une épave des Pénitents-Gris ; 18, petites rues autour du Palais ; 25, rue des Fleurs.
Mai, 2, le Parlement et la place du Palais ; 9, le dîner des Jeux Floraux ; 16, la Minerve d’argent de Ronsard ; 23 et 30, le faubourg Saint-Michel.
Juin, le vieux Toulouse, le Calvaire, le Feretra ; 13, la mise au tombeau du Calvaire ; 20, Vieille-Toulouse ; 27, le portail et le tombeau de Saint-Pierre-des-Cuisines.
Juillet, 4, le quartier Arnaud Bernard ; 11, la place et le faubourg Arnaud-Bernard ; 18, entrées royales ; 25, au Musée.
Août, 1, 8, 15, 22, le faubourg Saint-Cyprien ; 29, la banlieue.
Septembre, 5, la banlieue de Saint Cyprien, suite ; 12, la reine Pédauque ; 19, les gitanos de Saint-Cyprien ; 26, C. r. d’un Mémoire sur le Musée, le Lycée, l’Athénée par le baron Desazars.
Octobre, 3, 10, 17 et 24, les hôtels du dix-huitième siècle ; 31, les cimetières.
Novembre, 14, C. r., la caverne d’Altamira de Cartailhac et Breuil ; 21, au Musée, les tableaux de Philippe de Champagne ; 28, hôtels sous Louis XV.
Décembre, 5,  hôtels sous Louis XV, suite ; 12 et 19, le cas de Saint-Étienne.

1910 janvier, 9, la France moderne de J. Villain , C. r. ; 6, hôtels Louis XVI ; 23, le blason de Toulouse ; 30, C. r. Cl.-F.-M. Primat, Archevêque de Toulouse, par le Dr Birot.
Février, 6, un voyage en Italie de deux Toulousains en 1700 ; 13, C. r., La Grande Lande et Croix- Daurade, par l’abbé Lafforgue ; 20, Jean de Pins et Bertrand de Lordat ; 27, avant 1850.
Mars, 6, le missel d’Alan ; 13, les fouilles de la place du Capitole ; 20, les cérémonies de la Semaine Sainte.
Avril, 3, les étrangers à Toulouse ; 10, le collège de Pampelune ; 17, le faubourg des Amidonniers ; 24 C. r., Essai sur l’administration de T. à la fin de l’ancien régime, par Lamouzelle.
Mai, renaissance des deux évêchés Saint-Lizier et Mirepoix ; 8, le recueil des Jeux Floraux ; 15, l’Ascension et la Pentecôte du cloître de la Daurade ; 2, la statue de Clémence-Isaure ; 29, hymnes et proses.
Juin, 5, rue des Renforts ; 12, projets pour Toulouse ; 19, Rieux et Saint-Elix ; 26, peintre et poète M. Prouho.
Juillet, 3, l’achèvement de Saint-Etienne ; 10, le Christ assis de la Dalbade ; 17, Saint-Bertrand-de-Comminges ; 24, la Haute-Ariège ; 31, un sarcophage du Musée.
Août, 7, une statue de saint Antoine de Padoue; 14, les gargouilles des Cordeliers ; 21, le sculpteur sur bois André Besquent ; 28, Saint-Simon.
Septembre, 4, l’Histoire de l’art d’André Michel, t. III, C. r. ; 11, le millénaire de Cluny ; 18, le château de Pibrac ; 25, le château de Fourquevaux.
Octobre, 2, le château de Merville ; 9, la désaffectation des monuments religieux ; 16, archives du château de Léran ; 23, Grenade ; 30, Caraman
Novembre, 13, à Saint-Étienne; 19, le Jugement dernier à la cathédrale d’Albi ; 26, l’hôtel de l’ancien quartier général.
Décembre, 3, la duchesse de Berry à Toulouse ; 11, le bas-relief de Lucas aux Ponts-Jumeaux ; 18, Loménie de Brienne et la Société toulousaine ; 25, la Nativité de Jésus-Christ dans l’art.

1911 janvier, 1, Conférence du Cercle du Luxembourg, les Jeux Floraux ; 8, Loménie de Brienne à Sens ; 15, la restauration de la cité de Carcassonne ; 22, au Musée, Évêque et Lion ; 29, le portrait de Mme de Crussol.
Février, 5, les tombeaux des archevêques ; 12, le calice de Saint-Étienne ; 17, à propos du Christ de Rubens, les christ jansénistes ; 26, au Musée, sculptures retrouvées.
Mars, 5, C. r., le clergé fiançais exilé en Espagne, 1797-1801 ; 12, souvenirs toulousains, les recensements ; 19, Molière à Toulouse ; 26, l’Annonciation dans l’art.
Avril, 2, le missel d’Alan ; 9, le tombeau de Raymond VII à Fontevrault ; 33, la Résurrection dans l’art ; 30, deux nouveaux monuments classés.
Mai, 7, le troubadour Rigaud Riquier ; 14, la maison du Campistron ; 22, C. r., La France moderne, par Vilain ; 28, C. r., La Cathédrale d’Albi, par Jean Laran.
Juin, 4, Mme de Beaufort d’Hautpoult ; 11, C. r., lettre d’un critique à ses amis, Toulouse ; 16, le château de la Réole ; 25, la plus ancienne sculpture de la Province
Juillet, 2,  à Saint-Jérôme, une sculpture sauvée ; 9, 16, 23, 30 et 6 août, ms. inédit de Mme de Mondonville.
Août, 13, la chapelle du Montement de la Vierge à Saint-Etienne ; 20, C. r. Le Moulin du Château Narbonnais, par G. Mot; 27, la Trésorerie.
Septembre, 3, un joyau toulousain perdu, le camaïeu de Saint-Étienne ; 10, le mesmérisme à Toulouse, C. r. ; 17, N.-D. de la Drèche et les peintures de Bénezet ; 24, les quatrains de Pibrac.
Octobre, 1er, les quatrains après Pibrac ; 8, l’œuvre de l’abbé Couture ; 20, le château de Saint-Jory.
Novembre, 5, C. r., Histoire de l’art, par André Michel. t. IV ; 11, la Basoche à Toulouse ; 19, le Père Lacordaire à Toulouse ; 26, armoiries toulousaines.
Décembre, 3, l’œuvre de l’architecte Vitry à Toulouse ; 10, Anthyme Saint-Paul ; 17, à Saint-Etienne ; 24, Noël jadis ; 31, un bréviaire gothique toulousain.

1912 janvier, 7, l’adoration des mages au cloître Saint-Étienne ; 14, 21, la vie chère autrefois ; 28, inscriptions toulousaines.
Février, 5, Hist. monument. de la France, par Saint-Paul, C. r.; 11, Mme de Montaigut-Ségla ; 18, un voyage de Toulouse à Paris, 1532 ; 25, le 24 février à Toulouse.
Mars, 3, inscriptions monumentales datées ; 10, les reclus de Toulouse sous la Terreur ; 17, les monogrammes du Christ sur les portes ; 21, C. r., révolutionnaires de l’Ariège ; 31, les psaumes.
Avril, 14, le style jésuite ; 21, à propos de l’éclipse ; 28, les étudiants étrangers à Toulouse.
Mai, 5, les mss. des Jeux Floraux ; 12, le tombeau des comtes à Saint-Sernin ; 19, les niches des logis ; 26, les statues de la Ferté-Milon à l’École des Beaux-Arts.
Juin, 9, Job au cloître de la Daurade ; 16, un arrêt du Parlement en 1560 ; 23, Bull. d’histoire du diocèse de Pamiers ; 30, au Pont-des-Demoiselles.
Juillet, 7, un ancien dessin de la cité de Carcassonne ; 14, l’art du bois à Toulouse ; 21 et 28, les exécutions autrefois.
Août, 4, la Transfiguration sur un chapiteau de la Daurade ; 11, trois marbres de Falguière au Musée ; 18, l’Esquile ; 25, au Musée, le nouveau catalogue.
Septembre, 1, Montaudran ; 8, son église ; 15 et 22, le cloître de Saint Etienne; 22, le fief de Larramet.
Octobre, 6, la cherté, deux émeutes, G. du Barry, la porte d’Alan ; 13, les statues et leurs places, le cloître de Bonnefont ; 20, au Musée, à propos de Mme Gros ; 27, l’art à Toulouse au treizième siècle ; C. r ., Arch. relig. en France à l’époque romane, par M. de Lasteyrie.
Novembre, 3, les artistes toulousains de la Renaissance ; 10, la charité à Toulouse : I, l’Institut des Sourds-Muets ; 17, II, l’Institut des Jeunes-Aveugles ; 24, III, les Petites-Sœurs des Pauvres.
Décembre, I, IV, l’œuvre des vieillards délaissés ; 8, la chapelle de Nazareth ; 15, V, la Compassion ; 22, VI, les Miséricordes ; 29 VII, l’œuvre du Refuge.

1913 janvier, 5, la charité à Toulouse, suite : VIII, la Société de Saint-Vincent-de-Paul ; 12, IX, la Société de Saint-François-Régis ; 19, X, l’Orphelinat de la Grande-Allée ; 26, XI, suite.
Février, 2, XII, le prêt gratuit ; 9, Debat-Ponsan ; 16, XIII, les hôpitaux : la Grave ; 23, XIV, suite et fin.
Mars, 2, souvenirs de Mme Lafarges ; 9, cavalcades et entrées ; 16, l’atelier de Latour ; 30, au Musée, une mise au tombeau.
Avril, 6, souvenirs, Jasmin à Toulouse ; 13, Saint-Bertrand-de-Comminges, le château de Termes dans les Corbières ; 20, les expositions de peintures ; 27, Ingres à Toulouse.
Mai, 4, la duchesse d’Angoulême à Toulouse ; 11, le comte de Provence à Toulouse ; 18, Napoléon à Toulouse ; 25, Mlle Rachel à Toulouse.
Juin, 1, Frédéric Lemaître à Toulouse ; 8, ,5, 22, Chateaubriand à Toulouse ; 29, musée Saint-Raymond, les miniatures de l’antiphonaire de Mirepoix.
Juillet, 6, musée Saint-Raymond : le grand crucifix des Jacobins ; 13, « une famille parlementaire toulousaine à la fin de l’ancien régime », C. r. ; 20, 3 mai 1324, tableau de Jean-Paul Laurens ; 27, à propos des souvenirs du comte de Montbel.
Août, 3, Dumège et Tétricus ; 10, vues de Toulouse ; 17, Saint-Martin-du-Touch ; 24, saint Louis d’Anjou au Musée et à Saint-Etienne ; 31, Castanet.
Septembre, 7, les élèves de David au Musée ; 15, Charles IX à Toulouse ; 21, chapelle Saint-Exupère à Blagnac ; 28, façade du Conseil de guerre, description, histoire.
Octobre, 5, une visite royale ; 12, l’église Saint Géraud ; 19, quelques hôtels de la ville ; 26, un hôtel de la rue Vélane.
Novembre, 2, hôtels de la place Sainte-Scarbes, de Caulet, gargouilles de la chapelle de Rieux ; 9, Hôtel de l’Académie ; 16, le séminaire de Caraman ; 23, I, à la bibliothèque, les mss. Enluminés ; 3o, II, les livres d’heures.
Décembre, 7, III, les chroniques ; 14, Rachel à Toulouse ; 21, château de Saint-Elix ; 28, IV, saint Jean l’Evangéliste dans l’art à Toulouse.

1914 janvier, 4, 11, 18, V, notes de Racine sur ses livres à la Bibliothèque ; 26, le moraliste Joubert à Toulouse et à l’Esquile.
Février, les doctrinaires à Toulouse ; 8, « Archives communales de Saint-Bertrand-de-Comminges », C. r. ; 15, la peinture romantique à Toulouse ; 22, «  le troubadour Peire Vidal », C. r.
Mars, 1, familles toulousaines ; 8, un manuscrit enluminé : heures de la Vierge ; 15, statues tombales à Toulouse ; 22, un moulon disparu ; 29, visites ad limina concernant le toulousain.
Avril, 4, la descente aux limbes sur deux chapiteaux toulousains ; 19, un hôtel de la rue Vélane ; 26, autrefois, de Toulouse h Paris en quinze jours.
Mai, 3, au musée Saint-Raymond, lettre de Marie-Antoinette ; 13, un hôtel de la rue des Nobles ; 17, les poésies à Pibrac ; 24, les dernières démolitions de la rue Ozenne ; 31, la prose de Pentecôte.
Juin, 7, la statue tombale du prince de Joinville ; 14, Saint-Bertrand-de-Comminges, fouilles en train ; 21, les travaux à Saint-Étienne ; 28, le culte de saint Sernin dans un missel mozarabe.
Juillet, 5, la fleur de lys dans le blason toulousain.

 

(M. de Lahondès nous quitta cinq jours après !)

Du belvédère de l’hôtel d’Assézat, palais des Académies, la vue s’étend sur un vaste horizon, de la cathédrale de Montauban visible au-dessus de la toiture des Jacobins, à la chaîne des Pyrénées. M. J. de Lahondès nous a donné et nous avons exposé en permanence, pour notre instruction et celle des visiteurs nombreux de l’hôtel, sa remarquable aquarelle, représentant le panorama, très soigneusement relevé, de tous les sommets visibles d’ici, depuis le Canigou jusqu’au-delà du Pic du midi de Bigorre.
            Les salons de la Société possèdent de nombreux dessins de M. de Lahondès d’après ses souvenirs du vieux Toulouse et ses divers albums. Au milieu d’eux, dominant la salle des séances, est son portrait, peint en 1913 par Mlle M. Cartailhac, reproduit planche ci-jointe. Le Bulletin avait publié sa photographie en 1907 à l’occasion de la fête du trentième anniversaire de son entrée dans la Société.
            On trouvera aussi dans le Bulletin, 1912, p. 354, la poésie exquise de M. Rozès de Brousse, en son honneur, lue dans une soirée exceptionnelle.



Éloges de Jules de Lahondès. Extrait du Bulletin de la Société Archéologique du Midi de la France, nouvelle série n° 44 (24 novembre 1914 au 7 juillet 1915), p. 4-22.

DISCOURS DE M. MÉRIMÉE
            DIRECTEUR DE LA SOCIÉTÉ

Au nom de la Société archéologique du Midi de la France, je viens adresser un suprême adieu à la dépouille mortelle de son éminent et vénéré président, M. Jules de Lahondès. Dans le deuil qui étreint en ce moment tous ceux qui sont réunis autour de son cercueil et qui savent ce que la Cité perd en lui, nul plus que nous, au milieu desquels il a vécu si longtemps, ne sent ce qu’une telle perte a d’irréparable : nul n’en éprouve davantage la douloureuse amertume. Et ce qui rend nos regrets plus profonds, ce n’est point seulement le sentiment qu’avec lui disparaît l’un de ceux qui ont le mieux contribué à honorer le glorieux passé de la petite patrie, à en fixer avec le plus de bonheur la physionomie caractéristique, à jeter un peu plus de lumière sur son histoire, à faire mieux apprécier l’originalité, le charme pénétrant de ses arts, de ses traditions, de ses coutumes. Certes, M. de Lahondès avait toutes les qualités du vrai savant : une richesse d’information variée, servie par une mémoire restée intacte jusqu’au dernier jour ; une solide préparation littéraire, puisée aux sources vives de l’antiquité sacrée et profane, et sans laquelle il manquera toujours à l’érudition un certain point de maturité et de perfection ; une abondance d’aperçus et de points de comparaison, qui vivifie, élève et enrichit les recherches en apparence les plus abstraites ; un flair heureux que l’on pourrait croire un don gratuit de la nature, mais qui ne conduit sur la piste des découvertes originales que ceux-là seuls qu’une forte discipline y a préparés au prix d’une longue patience.

Tous ces dons exceptionnels, M. de Lahondès les possédait à un degré qu’il serait prématuré de vouloir fixer aujourd’hui et que de meilleurs juges nous diront quelque jour. Mais, si savoir est beaucoup, aimer est plus encore. C’est l’amour éclairé, ingénieux, réfléchi pour les belles choses du passé qui seul peut donner à l’érudition toute sa dignité, à l’intelligence toute sa portée.

Dans le vaste domaine de l’archéologie méridionale, qui embrasse tant de sciences diverses, bien peu en vérité ont su plus que lui ; mais j’ose dire que nul n’a porté dans l’étude du passé local et régional plus d’ardeur généreuse, plus de dévouement passionné, et, pour tout dire, un plus fidèle, un plus inlassable amour. Il était impossible de n’en point surprendre la flamme et le rayonnement dans cette conversation si pleine de verve courtoise et d’élégante simplicité, dans ces amicales discussions qui, au cours des studieuses soirées du mardi, au tour du tapis vert surchargé de livres, de dessins, d’œuvres d’art, de vieux débris de toutes sortes, éveillaient ses souvenirs toujours prêts, semblables à une source bouillonnante qui court à fleur de terre et que le moindre choc fait aussitôt jaillir. Ceux qui ont eu l’honneur et l’enviable privilège de voir M. de Lahondès à ce fauteuil présidentiel, où il a été maintenu pendant plus d’un quart de siècle par la respectueuse amitié de ses confrères, aimeront toujours à se le représenter ainsi, éclairant nos entretiens des vives lueurs de son intelligence souple et déliée, et les animant du charme primesautier d’une parole qu’effrayaient un peu les discours d’apparat, mais qui était merveilleusement vivante et prenante dans la conversation familière ; également prêt d’ailleurs sur tous les sujets, au point d’étonner les spécialistes, trouvant à point l’argument décisif, puisant au bon moment dans sa mémoire le renseignement nécessaire ou dans ses innombrables albums le croquis pittoresque qui faisait tout à coup revivre à nos yeux quelque coin disparu, quelque reste oublié du Toulouse d’autrefois.

Car ce vrai savant, qui cependant ne se piqua jamais de l’être, cet admirateur de toutes les belles choses était, vous le savez, doublé d’un artiste d’un goût très pur et que seule sa modestie, et une sorte de candeur qui s’ignorait, empêcha de briller au premier rang. Qui de nous ne l’a surpris parcourant, l’œil en éveil, le crayon à la main, les vieux quartiers menacés par le pic du démolisseur, les ruelles ombreuses où s’épanouissent encore les frêles et délicates sculptures des imagiers d’antan ? Il excellait, non seulement à en préciser l’origine, à en reconstituer l’histoire, mais surtout à en sentir et à en rendre le charme nostalgique, à en dégager – sans y toucher jamais qu’avec le plus scrupuleux respect – l’intime poésie. Et chaque mardi soir, comme l’abeille qui dans la journée a fait son miel, il nous apportait son butin de la semaine, la gerbe à jamais fixée des fleurs qui ne se faneront plus.

C’est ainsi, Messieurs, que nous apparaîtra désormais celui que nous venons de perdre, et dont l’image restera gravée d’un trait que la mort n’effacera point, non pas seulement dans la mémoire, mais dans le coeur de tous ceux qui ont eu l’honneur de l’approcher. D’autres, auxquels il a été donné de pénétrer plus profondément dans l’intimité de cette âme exquise, montreront sans doute que par-dessus tant de dons si rares, ou, pour mieux dire, à la racine de ces qualités brillantes, il en était une, sans laquelle toutes les autres ne sont que comme la fleur qui dure peu : je veux parler de la bonté, de cette bonté souriante, secourable, indulgente, qui se dégageait de toute sa personne, et qui elle-même sans doute s’alimentait dans la source éternelle d’une foi que rien n’avait entamée, et qui fut la consolation, la paix et je dirais presque le sourire de ses derniers jours.

D’autres enfin, quand le moment sera venu (car cette belle vie si pleine de jours nous sera un inépuisable sujet d’entretiens), d’autres enfin apprécieront, avec plus de compétence, d’autorité et d’ampleur que je ne saurais le faire, son œuvre scientifique et littéraire, éparse dans tant de livres, de brochures et d’articles, et qui s’enrichira bientôt d’un ouvrage capital, véritable testament du savant et de l’artiste, dont sa main défaillante a pu, grâce à de touchantes collaborations, corriger les dernières épreuves. Je ne puis aujourd’hui dans cet adieu rapide, dans ce dernier salut à notre cher et vénéré Président, au seuil de l’antique église dont il a magistralement retracé les fastes et qui revêt aujourd’hui avec justice des vêtements de deuil, je ne puis qu’exprimer, au nom de ses confrères, une douleur qui a pleine conscience de ce que nous perdons et joindre respectueusement aux larmes de cette famille, qui jusqu’au dernier soupir lui prodigua les marques de son amour, le faible témoignage de nos regrets, de notre admiration et de notre affection.

 

DISCOURS DE M. LE PROFESSEUR BRESSOLLES

« Le Conseil d’administration de l’Hôtel d’Assézat et de Clémence Isaure tient à exprimer publiquement les regrets que lui laisse la mort de son cher et vénéré Président. Je me garderai de dire quelles éminentes qualités distinguaient M. Jules de Lahondès. Elles viennent d’être mises en lumière avec autant d’autorité que de délicatesse. De ces qualités, il nous a été donné de jouir depuis le jour où le Conseil d’administration fut établi ; je puis même dire qu’elles s’y sont montrées sous un aspect nouveau : l’artiste, le lettré, l’érudit nous est apparu comme l’homme aux avis sages et prudents, ferme pour maintenir les droits de chacun, habile et conciliant pour leur éviter des conflits. Dans la belle demeure qu’elles doivent à la générosité de Théodore Ozenne, les Sociétés savantes de Toulouse n’ont connu que la plus amicale entente; leur volonté est de la maintenir, elles n’auront pour cela qu’à s’inspirer des exemples donnés par les premiers ouvriers de cette union des Sociétés, œuvre éminemment régionaliste.

« Que de fois, quand se posait une question à résoudre, nous pûmes admirer la façon d’agir de notre confrère ! Il se gardait de prendre tout d’abord la parole, il laissait la discussion s’animer pour s’éclairer quelquefois. Il intervenait presque en s’excusant, faisant ressortir ce que chaque opinion avait de bien fondé. Venait ensuite celle qu’il proposait ; l’expression semblait un peu hésitante, mais si elle ne s’imposait pas par un ton de voix élevé, elle frappait par la netteté et la justesse de la pensée ; chacun s’y ralliait aussitôt et d’autant plus volontiers que M. de Lahondès avait la bonne grâce de ne pas faire ressortir les raisons de rejeter les propositions mises en avant .Avec un peu de bonne volonté, chacun pouvait croire que son avis l’avait emporté dans une certaine mesure. Ah ! pourquoi, disions-nous souvent, n’a-t-il pas voulu être notre président !

« La destination nouvelle de l’hôtel d’Assézat et de Clémence Isaure tenait à coeur à M. de Lahondès. Il la voulait définitive, afin d’assurer à la fois et l’avenir de nos Sociétés et la conservation du plus beau des monuments que la Renaissance nous a laissés. Qui sait si ce n’est pas à l’hôtel d’Assézat qu’il a senti pour la première fois ce goût exquis, cet amour des choses de l’art, cette vocation archéologique qui furent sa joie et son honneur ? Il aimait à raconter que, dans sa prime jeunesse, pendant qu’il suivait, sans s’y intéresser peut-être beaucoup, les cours de la Faculté de droit, il venait souvent à l’Hôtel d’Assézat dont il connaissait les propriétaires. De la tourelle, il apprenait à parcourir du regard la chaîne des Pyrénées dont il devait plus tard gravir les cimes. Dans la cour, il admirait et fixait sur le papier avec un crayon déjà habile les belles lignes architecturales, devinant celles que recouvraient plâtras et cloisons malencontreuses. Je ne sais s’il avait rêvé de voir jamais dans sa beauté première l’œuvre de Nicolas Bachelier ; ce qui est certain, c’est qu’il suivit avec le goût le plus averti, c’est qu’il encouragea de ses conseils les restaurations dirigées par M. Deloume. Plus que tout autre il mit à profit les richesses artistiques et littéraires réunies dans l’Hôtel. Il s’y montrait le plus assidu des travailleurs et, quand l’occasion s’offrait à lui, le plus érudit et le plus aimable des guides.

Les jouissances les plus délicates de l’art, l’estime profonde, la respectueuse affection dont il se sentait entouré, les joies du foyer qu’il goûtait sans réserves étaient certes bien précieuses pour M. de Lahondès. Elles n’étaient pas pour le satisfaire pleinement. Il avait compris que l’homme n’est pas fait uniquement pour cette terre ; sa foi de chrétien avait certaine ment mis sur ses lèvres le cri célèbre « Vous nous avez fait pour vous, Seigneur, et notre cœur est dans l’inquiétude tant qu’il ne repose pas en vous. » Celui dont l’amitié nous honorait et nous charmait jouit déjà, nous en avons l’espoir, de ce repos après lequel il soupirait. A ceux qui lui furent unis par les liens les plus chers, nous demandons de vouloir bien partager notre confiance comme nous nous associons respectueusement à leur douleur.

 

HOMMAGE DE M. ARMAND PRAVIEL
            dans L’Express du Midi.

Après le comte Fernand de Rességuier dont il fut l’ami, M. ,Jules de Lahondès que la mort vient de nous enlever hier, était une des grandes figures de la société d’autrefois. Il en avait conservé merveilleusement la distinction morale, le goût, le tact, la courtoisie parfaite, la bienveillance souriante. Avec les jeunes, il rajeunissait sans effort, tout en gardant son rang et son accent personnel. Quand il arrivait quelque part, on voyait les visages s’épanouir, les yeux briller du plaisir de l’entendre et de s’instruire. Il n’est pas un endroit où il ait passé, et où sa perte ne laisse de profonds regrets.

Sa physionomie éminemment sympathique était bien connue, non seulement à Toulouse, mais dans toutes nos provinces méridionales. Originaire de l’Albigeois, étroitement uni par des liens de famille au Minervois, au Comminges, au Lauraguais, M. de Lahondès aimait fervemment tous nos terroirs, il en connaissait admirablement l’histoire, les paysages, les monuments. S’il arrivait qu’on en attaquât quelqu’un devant lui, il en prenait la défense avec cette chaleur, cette verve, cet esprit, qu’il a gardés jusqu’à son dernier souffle.

Il était né à Albi, le 18 juin 1830, et sauf dans ces tout derniers mois, nul ne s’en serait douté. A notre dernière fête des Jeux Floraux, il lut des vers d’une voix vibrante que tout le monde admira.

Il fit de brillantes études à Sorèze, de 1842 à 1847 ; et il demeura toujours fidèle à la vieille École, illustrée déjà par tant de gloires, et à laquelle le passage de Lacordaire devait apporter plus tard un nouvel éclat. M. de Lahondès fit partie de l’Association sorézienne, qui groupe les anciens élèves de l’École ; il apparut souvent dans ses fêtes, président accueillant et zélé, souriant et disert. Nul ne savait mieux que lui s’adresser aux jeunes, leur parler du passé glorieux et tourner leurs regards vers l’avenir.

Le 3 août 1858 M. de Lahondès épousait à Carcassonne Mlle Laperrine d’Hautpoul, et venait fixer son foyer à Pamiers où se trouvait un domaine qu’il avait hérité de son oncle M. de Tourtoulon. C’est là qu’il commença à s’occuper tout particulièrement de l’histoire de l’Ariège et à écrire son premier livre Les Annales de Pamiers, qu’il publia en 1882, chez Privat, et qui affirma sa profonde science de nos origines méridionales.

En 1867, il vint s’installer à Toulouse qu’il ne devait plus quitter. C’est là que son talent devait s’épanouir et porter les plus beaux fruits, d’abord à la Société archéologique du Midi de la France, qui s’empressa de l’accueillir et de faire de lui son président aimé, écouté, respecté ; puis à l’Académie des Jeux Floraux, où il succéda en 1886 à M. le Président Sacase, et dont il avait été élu Censeur (le censeur le plus éclairé et le plus indulgent que l’on pût imaginer), et aussi à l’union artistique, à la Commission du vieux Toulouse, à tous les groupements provinciaux qui s’honoraient de sa collaboration et en retiraient les plus grands profits.

« Car il fut un travailleur infatigable tout en gardant son allure de flâneur aimable et de causeur toujours prêt ; il a répandu sans les compter une foule d’articles dont il sera aussi difficile d’établir la bibliographie que pour ceux de l’abbé Couture.

……………………………………………………………………………………………………..

Ainsi a-t-il exercé, et jusque dans les milieux les plus éloignés de ses idées politiques et religieuses, un véritable apostolat.

Il n’avait jamais recherché les honneurs ni les titres officiels. La Société française d’archéologie l’avait nommé son inspecteur pour le Sud-Ouest, et ce fut tout.

Mais, partout, on l’écoutait avec respect. La plupart de ses opinions et de ses jugements demeurent et s’imposent aux chercheurs ; et il est difficile désormais de traverser une de nos rues, de visiter une de nos petites villes ou l’un de nos châteaux méridionaux sans évoquer son souvenir.

Moins éloigné de Paris, et, aussi, moins modeste, il aurait pu laisser une oeuvre moins dispersée. Son histoire est un peu celle de M. l’abbé Couture. Il avait donné tout d’abord son admirable ouvrage sur la métropole de Saint-Étienne, couronné par l’Institut, et qui faisait prévoir une belle suite. Hélas ! voici qu’il s’est éteint sans voir paraître le livre auquel il attachait tant de prix, ce Toulouse archéologique, sorte de somme de ses travaux, que des amis incomparables l’avaient obligé à publier, et qui est encore sous presse ! Sa mort, que l’on peut dire prématurée, n’en arrêtera pas la publication et l’œuvre attachera définitivement le nom de Lahondès à la ville qu’il a si bien connue et tant aimée.

Mais, disons-le encore, il n’était pas seulement un archéologue et un savant : c’était un artiste, et un lettré, et un poète. Il n’a pas encombré les revues de ses vers ni les salons de ses toiles, et cependant ses rares poèmes étaient exquis et il peignait avec le goût le plus délicat. Aussi, soit à l’Union artistique, soit aux Jeux Floraux, quel juge averti, souriant, perspicace et indulgent était M. de Lahondès : Il émettait son avis avec une finesse d’aperçus, une richesse de documentations, une connaissance des sentiments et de l’âme humaine, qui enchantait toujours ses confrères. Les poètes et les artistes perdent en lui le critique le plus aimable et le plus autorisé.

Je l’ai dit en commençant, il faut le redire. Il était de ces vieillards qui aiment la jeunesse, qui s’intéressent sans jalousie à toutes les généreuses initiatives. Fidèle à ses dieux, aux poètes romantiques et notamment au cher Alfred de Musset, qui avait enchanté son adolescence, il se tenait au courant de la production contemporaine, goûtait la beauté sous les voiles divers que les modes changeantes lui imposaient. Du spectacle du monde, il voulait oublier les tristesses, pour ne s’attacher qu’aux grandes et nobles choses qui versent l’espérance et font, à tous les âges, le charme de la vie. Et de là venait, vers lui, de toutes parts, un courant unanime de sympathie et de respect.

En le recevant aux Jeux Floraux, il y a vingt-huit ans, M. de Belcastel lui disait : « Vous êtes ferme dans l’espérance. Vous croyez à l’union du christianisme et de la science, – sociale comme toutes les autres, – et votre dernier mot est pour le Calvaire qui l’enseigna. »

Nous aimons à répéter aujourd’hui cette belle déclaration : elle parachève le portrait hâtif et tremblant que notre émotion vient d’ébaucher.


© S.A.M.F. 1915-2006. La  S.A.M.F. autorise la reproduction de tout ou partie des pages du site sous réserve de la mention des auteurs et de l'origine des documents et à l'exclusion de toute utilisation commerciale ou onéreuse à quelque titre que ce soit. 

Source Sociétés Archéologique du Midi de la France