Eugène de Malbos
(1811 -1858)
Louis
Aimé Eugène Bastide de Malbos naît le 21 août 1811, aux Vans, Ardèche,
dans la famille de sa mère ; il est le fils de Jules Bastide de Malbos
(1782-1867), savant géologue, anobli par Louis XVIII et de Julie de
Lahondès Lafigère, née protestante, en 1783. Suzanne (des Hours Calviac)
Lahondès de Lafigère, la grand-mère maternelle d'Eugène, a été
convertie au catholicisme par un vieux prêtre, qui comme elle s'était réfugié
à Pradelles (Hte- Loire), sous la Terreur. Il est donc arrière-petit-fils
de Anne de Pagès Bannières soeur de Jean Louis. Il est prénommé
Eugène en mémoire du frère de sa mère, Eugène Lahondès de Lafigère,
soldat de Napoléon tué à la bataille de Wagram deux ans auparavant. Il
est baptisé le 22 août, son parrain est Jacques Lahondès de Lafigère
son oncle, et sa marraine sa grand-mère Marguerite Aubert (de Lamogère)
la veuve de Louis Bastide de Malbos qui périt dans sa prison de
Pont-Saint-Esprit, étranglé par les révolutionnaires pour sa
participation au camp de Jalès.
Il
est l'aîné de quatre enfants. La seconde est Louise, née le 10 janvier
1813, décédée le 29 mai 1825 à l'âge de 12 ans ; le troisième
Paulin, né le 10 mai 1814, mort le premier février 1900, qui épouse
Constance de Castillon de Saint Victor décédée sans enfants, puis Alix
de Roussy de Sales, dont nous descendons ; la quatrième Amélie, née le
5 octobre 1819, poétesse (le cardinal de Cabrières écrit : "on
rencontre souvent dans les vers d'Amélie, un style élégant, des images
gracieuses, une suave et touchante harmonie". Elle décède le 19
juillet 1845 à 26 ans. Enfin la dernière, Eugénie, née le 21 octobre
1822, "morte en odeur de sainteté" le 21 janvier 1878. Le
Cardinal de Cabrières a écrit sa vie: Lettres et souvenirs, Françoise
Eugénie de Malbosc, religieuse de l'Assomption. Montpellier. 1900.
L'enfance
d'Eugène de Malbos se passe à Berrias en Ardèche. Le Vivarais et sa
famille imprègnent son esprit. Il s'intéresse tôt à Caraman, alors
qu'il fait ses études de droit et de peinture à Toulouse dès 1832. Il
aide les Tourtoulon à gérer les métairies de Caraman, mais il ne sera
propriétaire qu'en 1842 au décès de sa tante, et en 1857 après celui
de son oncle usufruitier. Il épouse le 30 janvier 1843, à Toulouse,
Marie Thérèse Louise Philippine de Carayon Talpayrac, fille de Jean
Jacques Philippe et de Thérèse Philippine Jeanne Adèle Cassaing. Il
habite 13 rue Tolosane, et Louise rue du Canard. Son père et son frère
Paulin sont venus à la noce, ainsi que le vieil oncle César de
Tourtoulon ; ils sont les témoins du marié. Ceux de la mariée sont
Martial Azaïs conseiller à la cour royale, et Baptiste Rossignol.
Signent également le registre les Lahondès Lafigère Jules et Louise,
les Carayon, Felzins, Mathieu de Montal et H. Barrué, etc.
Eugène
décède à Toulouse, rue du Canard, à 46 ans, le 29 mai 1858, du cancer
à la langue des peintres (qui sucent leur pinceau), après avoir été opéré
à Paris, l'année précédente, par le célèbre chirurgien Velpeau
(1795-1867). Louise, son épouse décède le 7 mars 1897, au château de
Terraqueuse, chez les Carayon. Cependant l'année précédant sa mort, Eugène
décore sa maison de Caraman de grands tableaux : huit à la salle-à-manger,
représentant des cascades des Pyrénées, et quatre au grand-salon, représentant
son Vivarais natal, qui justifient le classement de cette maison à
l'inventaire supplémentaire des Monuments Historiques, par décision de
la commission supérieure des M H le 14 janvier 1991.
Source:
Christian de Seauve CARAMAN 1581 - 1858
Chronique d'une maison, l'HOTEL de MALBOS
son environnement catholique & protestant
Préface de Christian Cau Archiviste paléographe
Les Collectionneurs Amateurs 31 460 Caraman
Source http://seauve.com/caraman.htm
Page d'accueil site http://www.seauve.com/
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