Le
château de Montréal-de-Sos fait
l'objet d'une étude archéologique depuis 2001 sous
la
direction de Florence Guillot ( chercheuse en
histoire et archéologie médiévale,
instructrice FFS, Société spéléo Ariège-Pays d’Olmes).
Maison
des Patrimoines - Le Barri 09220 AUZAT
tél: 05.61.02.75.98
Dans
un acte en date du 27 Janvier 1213
(Concile de Lavaur) le comte de Foix Raymond Roger de Foix remet toutes
ses
terres à Pierre le Catholique (Pierre II) roi d’Aragon avant la
bataille de
Muret. Cet acte garanti sa soumission à l’église de Rome qui se prépare
à
anéantir les cathares.
Pierre II d’Aragon
périra au coté de
Raymond VI de Toulouse et de Raymond Roger de Foix lors de la bataille
de Muret
au sud de Toulouse (12 Septembre 1213) face à Simon IV de Montfort.
Cette
croisade contre les Albigeois (1209-1229) est proclamée par le pape
Innocent
III contre l’hérésie principalement le catharisme.
Cet acte reprend 12
châteaux et 6 « caougnos » :
Soulombrie, Subitan, Ornolac,
Verdun, Arnave, et Alliat. (Spoulga de Subitan non localisée,
l’hypothése
que Subitan soit la caougno de Baychon est avancée. )
Crédit
de toutes les photos Flo Guillot
Le
château de Montréal-de-Sos est un outil politique et social. Il ne
forme évidemment aucunement un réseau avec les ouvrages des seigneurs
locaux,
dont les fonctions et les possesseurs sont différents. Son originalité
est
soulignée, lorsqu’en 1272, les officiers du roi de France cherchent à
formaliser l’autorité royale sur le secteur : en vallée du Vicdessos,
le
seul ouvrage qui symbolise alors la fidélité de la vallée est bien
Montréal
; les ouvrages seigneuriaux ou les petites grottes fortifiées ne sont
pas les
enjeux de cette extension du pouvoir royal. Montréal forme par contre
un groupe
avec les autres fortifications majeures directement comtales auxquelles
il peut
être comparé.
Topo Château de
Montréal-de-Sos
Grâce
au travail archéologique sur le site de Montréal-de-Sos, nous
commençons donc à mieux percevoir l’ouvrage lui-même, mais aussi les
ouvrages du même type en Haute-Ariège. (notamment celui de Miglos)
Les
premières conclusions démontrent une nouvelle fois la pluralité des
fonctions et des formes architecturales d’ouvrages regroupés sous le
même terme, celui de château ou son corollaire médiéval, castrum.
Elles
soulignent aussi, la hiérarchisation entre les sites, dont certains
sont purement des résidences aristocratiques, mais dont d’autres, tel
Montréal-de-Sos, sont plus complexes mêlant résidence et pouvoir
politique et développant donc une morphologie défensive
surdimensionnée.
(DÉTAIL) VOIR ARDOISE ENTIÈRE
AVEC DESCRIPTION DESSOUS
BIBLIOGRAPHIE
GUILLOT
F., Fortifications,
pouvoirs et peuplement en Sabarthès du début du XIème siècle au début
du XVème
siècle, Thèse de
Doctorat, Presse Universitaire
du Septentrion, 1998.
GUILLOT
F., Karstologia, Les grottes
fortifiées du Sabarthès : une architecture castrale originale, 1997,
CNRS,
Bordeaux.
GUILLOT
F., Rapport des sondages archéologiques Montréal-de-Sos – Ariège ., 2015. 232 pages - 49.4 Mo
GUILLOT
F., Rapport de sondage archéologique Montréal-de-Sos - Ariège) 2013 257 pages - 51.4 Mo
GUILLOT
F., Rapport de sondage archéologique à la grotte du Campanal (Montréal-de-Sos - Auzat- Ariège) 2012 111 pages - 22.5 Mo
GUILLOT
F., Rapport
des sondages archéologiques Montréal-de-Sos, dact., 2011. 306 pages - 99.2 Mo Attention temps de téléchargement long !
GUILLOT
F., Rapport
intermédiaire de fouilles programmées triennales Montréal-de-Sos, dact., 2010. 531 pages - 77.5 Mo Attention temps de téléchargement long !
GUILLOT
F., Rapport
intermédiaire de fouilles programmées triennales Montréal-de-Sos, dact., 2009. 340 pages - 97.2 Mo Attention temps de téléchargement long !
GUILLOT
F., Rapport
final de fouilles programmées triennales Montréal-de-Sos, dact., 2008. 55.0 Mo Attention temps de téléchargement long !
Dossier
de presse
Château des comtes de Foix : Montréal-de-Sos
Vallée d’Auzat-Vicdessos / Haute Ariège
GUILLOT
F., Rapport intermédiaire de fouilles 2007 partie 1
164 pages
Montréal-de-Sos
Rapport 2007 partie 2
49 pages
Le mobilier de Montréal-de-Sos
Michel Barrère : Alliage de cuivre
Marc Comelongue : Céramique / verre
Francis Dieulafait : Numismatique
Christophe Moulherat : Textile
Nicolas Portet : Coordination
Marie-Agnès Raynaud : Fer /tabletterie
Catalogue du petit mobilier métallique non ferreux
Michel Barrère
Les restes d'une bande en tapisserie du XIVe siècle
Christophe Moulherat
Rapport
intermédiaire 2007 partie 3
62 pages
GUILLOT
F., Allocution du colloque « Pouvoirs pyrénéens, de la résidence
aristocratique au castrum » - 27 et 28 octobre 2007 – Seix – Ariège.
Montréal-de-Sos,
premiers résultats
GUILLOT
F., « Habitats et patrimoine
médiévaux dans la vallée du Vicdessos », Colloque transpyrénéen :
« De la pierre sèche à nos jours : la pierre, facteur de
développement »,
Auzat, 21-23 octobre 2005, publié en 2006.
GUILLOT
F., Rapport intermédiaire de
fouilles programmées 2006, Montréal-de-Sos, dact., 2006.
GUILLOT
F., Rapport final de fouilles
programmées 2005, Montréal-de-Sos, dact., 2006.
GUILLOT
F., Rapport final de fouilles
programmées 2004, Montréal-de-Sos, dact., 2004.
GUILLOT
F., Rapport d’opération de
sondages 2003, Montréal-de-Sos, dact., 2003.
GUILLOT
F., Rapport d’opération de
sondages 2002, Montréal-de-Sos, dact., 2002.
GUILLOT
F., Rapport d’évaluation
archéologique 2001, Montréal-de-Sos, dact., 2001.
GUILLOT
F. (Sous la dir.), Rapport
du Programme Collectif de Recherches, Naissance, fonctions, évolutions
des fortifications médiévales dans les comtés et vicomtés nord-pyrénéens,
dact., 2004.
GUILLOT
F. (Sous la dir.), Rapport
du Programme Collectif de Recherches, Naissance, fonctions, évolutions
des fortifications médiévales dans les comtés de Foix, Couserans et
Comminges,
dact., 2005.
GUILLOT
F. (Sous la dir.), Rapport
du Programme Collectif de Recherches, Naissance, fonctions, évolutions
des fortifications médiévales dans les comtés de Foix, Couserans et
Comminges,
dact., 2006.
GUILLOT
F., Archéologie du Midi
Médiéval, Les fortifications comtales fuxéennes XIème-XVème
siècles, 2006.
GUILLOT
F., Actes du premier colloque
interdisciplinaire de St-Martin-le-Vieil, Les grottes
fortifiées du Sabartès,
une architecture castrale spécifique, 2006.
Programme
collectif de recherche "Naissance, évolutions et fonctions des
fortifications médiévales
dans les comtés de Foix, Couserans et Comminges".
Sous
la direction de Flo Guillot (Sabartès , fouilles de Montréal-de-Sos,
château de Foix et
vallée de la Bellongue)
Depuis
l'impulsion donnée par Charles
Higounet, relayée par A. Debord et de nombreux travaux universitaires
notamment
ceux de l'Université Toulouse-le-Mirail, les fortifications médiévales
sont
devenues des sujets d'études nombreuses dont la plus grande qualité est
d'appréhender
le fait castral dans une dynamique historique globale.
Un
premier programme réalisé en 2004 a
permis de recentrer et de définir plus précisément les cadres et les
acteurs
de notre recherche actuelle « Naissance,
évolutions et fonctions
des fortifications médiévales dans les comtés de Foix, Couserans et
Comminges ».
Ce
Programme Collectif de Recherche
comporte plusieurs objectifs :
•
Des bibliographiques et états de la question sélectifs
•
Une recherche sur la géopolitique et ses incidences sur les
fortifications
•
Un travail typo-chronologique concernant les archères
•
Une réflexion comparative s'intéressant à la topographie et aux
vestiges bâtis
des sites
Programme
financé par le Ministère
de la Culture et le Conseil Général de l'Ariège
Sur
la gauche, deux chevaliers sont gravés. On remarque qu’ils portent une
armure
: sont visibles,
les plates de
poitrine, les plates de jambes et de bras, les genouillères et les coudières. Ils
portent des gantelets à bords évasés.
Sous l’armure, un vêtement
ample
a été gravé ; il s’apparente à un surcot en cuir ou en tissu.
Un
baudrier est visible en dessous de la taille, posé sur le surcot.
Celui-ci est
constitué d’une unique ceinture dessinée quadrillée. Sur le personnage
le
plus à droite, on repère l’épée et le système d’attache qui la relie au
baudrier.
Les
visages de ces personnages sont peu précis. Dans les deux cas, des
cheveux ont
été gravés à l’arrière du crâne jusqu’à la moitié du crâne en
hauteur. Leurs cous sont donc découverts. Ils portent un couvre-chef
triangulaire surmonté d’un plumet. Les deux personnages sont
quasi-identiques, seule la crinière est différente, l’une constituée de
plumes plus courtes et plus rigides que la seconde.
On
repère aussi deux autres personnages, gravés moins profondément.
L’un
est gravé dans la partie haute de l’ardoise. Il ne porte pas de
couvre-chef
et ses cheveux
n’ont pas été
figurés. Probablement ajouté après les deux personnages en armure, il
n’a
pu être dessiné en entier car la place a manqué, ses jambes sont donc
coupées.
Il porte des plates d’armure sur la poitrine, sur les cuisses et un
surcot en
dessous. Une ébauche de baudrier est gravée à la base du surcot. Enfin,
deux
traits figurent probablement une lance qu’il tient en main droite.
L’autre
personnage est sur la même ligne de sol que les personnages en armures,
mais
leur fait dos. Il fait face à une gravure représentant un château. Le
personnage recouvre l’escalier d’accès de la fortification, mais est
figuré
à sa base et non pas sur les marches. Ce personnage est schématisé en
quelques traits, donc moins complet. Un trait semble figurer sa
chevelure
jusqu’à minuque. Une ceinture quadrillée est figurée. Dans ses mains,
dont
les doigts sont gravés comme pour les autres personnages, il porte une
lance à
large pointe et dont la hampe est tripode.
Une
fortification est figurée. Le schéma global en est stéréotypé : un
château
est représenté avec son enceinte, encadrée de deux tours dans les
angles, et
surmontée d’une grosse tour centrale. Un escalier mène à l’enceinte, il
comporte 10 marches et donne accès à l’enceinte au niveau d’une porte
large, voûtée en plein cintre et dont on a représenté la limite des
deux
vantaux.
La
base de l’enceinte est dessinée en fondation élargie. Un réseau de
lignes
sur les murs de l’enceinte et des deux tours d’angle suggère que la
construction est en pierre.
En
hauteur, l’enceinte est percée de trois ouvertures, plus petites que la
porte
d’accès, voûtée en plein cintre et partagées par une ligne schématisant
les vantaux. Le dessinateur montre donc que l’enceinte est haute de
deux étages.
Elle n’est pas crénelée. Les
tours d’angles sont quasi-identiques. Crénelées et non couvertes d’une
toiture, la portion qui dépasse au dessus de l’enceinte est percée
d’une
ouverture, voûtée en plein cintre et à deux vantaux. Ces tours
s’élèvent
de deux étages au dessus du faîte de l’enceinte, étages des merlons
compris. Les merlons sont figurés par des traits rectilignes qui
supposent
qu’ils sont quadrangulaires, ce qui correspond aux vestiges d’ouvrages
du
secteur. Ceux de la grosse tour sont figurés
par de plus grands traits que ceux des deux tours flanquantes. Aucun
hourd
n’est figuré. La grosse tour est centrale, 1,8 fois plus large que les
tours
d’enceinte. Elle dépasse ces dernières d’un étage. L’étage situé
juste au-dessus du mur d’enceinte est percé de deux ouvertures
coalescentes,
qui ne semblent pas voûtées en plein cintre mais le dessin marque un
angle de
leur voûtement, ce qui suggère une forme plus gothique. Juste au-dessus
de ces
deux ouvertures, le parement est différent du reste de la
fortification. Dessiné
en étoile, il pourrait s’agir d’un système à pans de bois. La mixité
pierre/bois sur un édifice de ce type est rarement abordée, mais est
connue
dans des mentions textuelles.
La tour est crénelée, non couverte d’un toit, non hourdée. Enfin, sur
le côté
gauche de la fortification un trait épaissit le monument : il pourrait
s’agir
d’une tentative pour donner une perspective au dessin.